samedi 1 novembre 2008

La peur de mardi

Plusieurs journalistes, chroniqueurs et artistes en parlent dans La Presse de ce matin : la peur qu'ils ont de voir l'Amérique voter, mardi, pour le vieux John et sa pouliche de l'Alaska.

Comme souvent, c'est Foglia qui dit le mieux cette peur que je partage : la peur du vote raciste, bien sûr, mais aussi (et peut-être surtout) la peur du vote anti-intellectuel, du vote contre les mangeurs de roquette. Les Américains, disait Maxime hier, ont le don surprenant de métaphoriser chaque détail, de transformer la préférence pour la bière ou le vin rouge en prise de position. Et c'est cette métaphorisation que je redoute, parce qu'elle ne servira pas nécessairement Obama.

Foglia n'attend pas, lui non plus, un après. Il sait qu'après, il sera déçu, de toute façon, parce qu'Obama n'est pas le Messie, pas même Kennedy, plutôt "un Clinton sans Hillary". Mais cet après n'est pas important : l'important, c'est mardi.

En espérant que ben Laden ne soit pas pogné lundi.

2 commentaires:

Céline a dit…

Si ça se trouve Ben Laden a été retrouvé il y a 1 mois, mais ils attendent le jour précédent l'élection pour le sortir du placard!

Ah que ce serait pas drôle.

Esquimaude a dit…

Ouais, en fait ils savent très bien où est ben Laden depuis plusieurs années, ils font juste semblant de le chercher pour avoir l'air occupés. Le problème, c'est qu'ils ne peuvent pas vraiment le capturer, donc il faudrait qu'ils mentent. Ils ont pas appris ça, dans l'Évangile, que mentir c'est pas beau?