samedi 29 novembre 2008

Rappel

L'Expozine, c'est aujourd'hui et demain, dans le sous-sol de l'église Saint-Enfant Jésus, sur la rue Saint-Dominique entre Laurier et Saint-Joseph, de 12h à 18h.

J'y serai dimanche, avec eux. Au plaisir de vous y voir!

vendredi 28 novembre 2008

Une coalition?

Je l'ai espéré lors des élections fédérales, mais j'ai été déçue.

Maintenant qu'Harper annonce une série de mesures absurdes (et, pour certaines, antidémocratiques), les conditions gagnantes sont réunies, comme dirait l'autre.

Les chefs de l'opposition ont-ils enfin reçu le coup de pied au cul qu'il leur fallait pour se regrouper et montrer la porte aux Conservateurs?

J'espère que cette fois sera la bonne.

dimanche 23 novembre 2008

Le pardon de Lennon


Enfin, une bonne nouvelle! Le Vatican pardonne à John Lennon d'avoir jadis affirmé que les Beatles étaient plus populaires que le Christ! C'est juste dommage que ça ait pris plus de 40 ans...

jeudi 20 novembre 2008

L’édition-scrapbooking ou Le triomphe des gens riches et ordinaires

J’ai un préjugé favorable pour les maisons d’édition indépendantes. J’en suis à ma troisième révision linguistique bénévole parce que je crois au projet de ces trois cinglés inventifs et audacieux. Je fréquente avec joie et curiosité l’Expozine et autres événements de l’édition indépendante et j’aime y acheter des livres qui ne seraient souvent pas vendus ailleurs, pour de multiples raisons institutionnelles.

Mais quand je tombe sur un article comme celui-là dans les grands titres de la section Arts et spectacles de Radio-Canada.ca et de Yahoo Québec, loin devant les articles sur le Prix du gouverneur général de Marie-Claire Blais et le prix Louise-LaHaye de Daniel Danis, j’avoue que ma bonne volonté fout le camp : « édition indépendante » ne veut pas dire « scrapbooking ».

L’histoire est n’a rien de neuf. Comme beaucoup de quinquagénaires, Francine Blanchette, une femme ordinaire qui « n'a rien de l’intellectuelle québécoise », décide d’écrire un roman. Son œuvre est refusée par les maisons d’édition. Tenace, elle décide alors de s’éditer elle-même.

Là n’est pas le problème : les publications à compte d’auteur, ça fourmille tellement que La Presse en a déjà fait un phénomène de société. Si ce n’était que ça, on rigolerait un peu devant son site Internet au graphisme arc-en-ciel et à la programmation boiteuse, on la trouverait bien chanceuse d’avoir une si bonne illustratrice et on oublierait tout ça.

Non, le problème, c’est que, parce qu’elle a les moyens de se payer une table, elle dédicacera son œuvre pendant 6 jours au Salon du livre de Montréal. Et le problème, c’est aussi que Radio-Canada, plutôt que de relever l’absurdité de ce critère de sélection, en profite pour nous faire croire que la littérature est comme un meuble IKEA : tout le monde peut le faire, même sans outils!

Alors que des dizaines de maisons indépendantes publient des livres de qualité à prix décent et n’ont pas les moyens d’envoyer leurs auteurs au Salon du livre, Francine Blanchette peut y dédicacer son roman en toute légitimité simplement parce qu’elle a le fric (il faut dire qu’elle a le culot de vendre son livre 32,95$). Et c’est d’elle qu’on parle dans les médias, dans cet article navrant de pauvreté stylistique, au lieu de parler de la véritable persévérance en littérature – celle qui se vit loin des regards, faute de moyens.

Je n’irai pas au Salon du livre cette année. Je serai à l’Expozine, les 29 et 30 novembre, avec ceux qui choisissent de faire les choses différemment.

mardi 18 novembre 2008

Words, words, words...


J'ai 30 pages à rédiger pour le 15 décembre, et 3 examens entre-temps.
Je serai donc un peu moins présente ici (vous l'aurez remarqué).
Profitez-en pour lire des livres, vous aussi.

(Mais pour compenser, je vous ai fait deux messages, aujourd'hui! Yé!)

Wall-E


Je dois avouez que, aussi artistiquement formée aux oeuvres difficiles et brainwashée à l'ouverture d'esprit que je puisse être, j'ai eu peur de m'emmerder en regardant Wall-E, sous prétexte qu'il n'y a que très peu de dialogue dans le film. Eh oui, j'ai pensé ça, moi.

Heureusement, grâce à mon robot-lover d'amoureux (qui est d'ailleurs un peu robotique lui-même), j'ai été forcée de voir enfin ce chef-d'oeuvre de Pixar (et je n'ai pas peur du superlatif). Comme le disait Max, Wall-E réussit ce que Dans une galaxie près de chez vous 2 avait échoué : une dystopie écologique efficace et non propagandiste. Avec, en prime, une histoire d'amour entre robots et la célébration de la différence avec la victoire des robots défectueux.

Dans Wall-E, ce sont les robots qui ont une sensibilité et les humains qui n'en ont plus. L'époque postcatalysmique, le rapport à l'écologie et le paternalisme des humains "du passé" pour leurs descendants m'ont rappelé Nausicaä, la série de mangas de Miyasaki. Dans le dernier tome, le choix final de l'héroïne ressemble à celui du capitaine du vaisseau humain dans Wall-E - dans un traitement tout à fait différent, bien sûr.

Et je ne peux que me rétracter sur la question des dialogues : il y a certainement autant, sinon plus d'émotion et de contenu dans les mots "Wall-E" et "Eve" que dans n'importe quel long discours.

jeudi 13 novembre 2008

Entre la rigueur et la névrose

Un pertinent billet de la blondissime me permet d'aborder une question qui me préoccupe particulièrement, surtout par les temps qui courent.

Comme je l'ai écrit là-bas, quand on enseigne la grammaire et qu’on révise des manuels scolaires, c’est dur d’atteindre l’équilibre entre la rigueur et la névrose lorsqu'il est question de la langue française. Mais en même temps, on s’en fout-tu que "doter" n’ait pas d’emploi pronominal dans le dictionnaire (eh non, "se doter" n’existe pas) ou que l’expression "manquer le bateau" soit un calque de l’anglais?

Je suis absolument pour le respect de l'orthographe et de la grammaire, et je suis d'ailleurs assez tatillonne là-dessus, à l'écrit du moins (car oui, à l'oral, je me lâche lousse et je dis "c'est nous qui s'en occupe" et "il faut pas prendre pour ça acquis"). Évidemment, les fautes et les coquilles dans les rééditions de la Bibliothèque Québécoise ou dans l'agenda de l'UQAM m'insupportent.

Mais quand on tombe dans des détails qui suscitent des débats entre linguistes et grammairiens, j'avoue que j'ai tendance à pencher pour la tolérance. Et surtout, j'essaie d'appliquer aux écrits des autres (comme aux miens, d'ailleurs) le principe suivant : il faut parfois savoir sacrifier le "bon usage" au profit du style.

Quand le Livre noir de Ta Mère sera paru, vous pourrez me dire si j'ai réussi.

mardi 11 novembre 2008

Pétition bâillonnée

Pour une fois, le Québec aurait intérêt à prendre exemple sur le Canada : les chefs des so-called "tiers partis", Québec Solidaire et le Parti Vert, devraient être présents au débat des chefs tout comme l'était Elizabeth May.

Un site web, Débat pour tous, a donc été créé pour protester contre la situation et récolter des appuis de façon originale : il s'agit de vous inscrire, comme à une pétition en ligne, mais en envoyant en plus une photo de vous bâillonné et, si vous le voulez, en posant une question aux chefs. Les photos apparaissent ensuite sur le site dans une grande mosaïque du bâillon.

Pour participer, c'est par ici. Max et moi nous y sommes, ainsi que quelques-uns de nos amis... Trouvez-nous si vous le pouvez!

dimanche 9 novembre 2008

Olivier Morin : le retour


Sorti du Conservatoire en 2002, il était de la distribution des Feluettes, dans la renversante version de Denoncourt à Espace Go.
Son Hamlet dans Gertrude : le cri, du merveilleux Howard Barker, donne encore des frissons à la cuvée 2004-2007 de Critique et dramaturgie.
Dans la pourtant quelconque Leçon d'histoire, il brillait aux côtés de Francis Ducharme et de Robert Lalonde, sous la direction du même Denoncourt.
Et hier, à Jean-Duceppe, dans Le Lion en hiver de James Goldman, il a transformé mon double quart de travail en moment de bonheur.

Dans cette pièce qui n'arrive pas à la cheville des Feluettes ni de Gertrude, mais qui reste pourtant plus intéressante que la Leçon d'histoire, il interprétait le rôle du malhabile Jean sans terre, frère de Richard Coeur de lion (hélas mal défendu par le téléromanesque Patrice Godin). Et il n'avait rien perdu de son talent ni de son charme.

Ce texte historique sans grande envergure raconte, avec un sens du punch réjouissant, les complots pour l'accession au trône des fils d'Henri II (Michel Dumont dans son propre rôle) et d'Aliénor d'Aquitaine (excellente Monique Miller). Les costumes un peu décevant de François Barbeau et les performances inégales des jeunes acteurs étaient heureusement rachetés par le décor astucieux et le talent d'Évelyne Brochu en maîtresse d'Henri II, mais surtout, bien sûr, par Olivier Morin lui-même, dont la justesse de ton n'a d'égale que la maîtrise physique.

Je meurs d'impatience de le revoir dans une prochaine pièce.

samedi 8 novembre 2008

Taxco



Dans le cahier Vacances/Voyages de La Presse, ce matin, il y avait Taxco en première page.

En lisant l'article et en regardant les photos, j'ai revécu l'éblouissement que m'avait procuré cette ville tortueuse et magnifique, ce petit labyrinthe de montagne dans lequel on a tellement tournicoté et qu'on appris à démêler, un peu, pendant les 3-4 jours que nous y avons passés. J'ai revu nos épopées interminables à travers le marché pour atteindre une rue qui mènerait (enfin!) là où on voulait aller. J'ai ressenti l'égarement de notre premier matin sur le zocalo, complètement assomés par le manque de sommeil après une nuit d'autobus (Oaxaca-Mexico, 12h-6h30, Mexico-Taxco, 7h-9h30).

J'ai souri en me rappelant nos escapades au café Sasha par les rues aux dalles mouillées et glissantes dans les côtes, et les minibus volkswagen blancs qui servaient de collectivos et qui prenaient des chemins plus qu'hasardeux, et la terrasse de la Hamburguesa, là où on a eu un hamburger, une frite et deux bières pour 4,50 en dominant la ville et la place San Juan.

J'ai revu notre casa de huspuedes, les murs blancs et les toits en tuiles, les boutiques d'argent, le cafe con leche, le téléphérique, les enfants, les étals de babioles (cubes rubiks, sac Hello Kitty, DVD piraté du dernier Batman), la cathédrale baroque rose.

Ça m'a rendue heureuse, et un brin nostalgique, par cette journée de pluie froide et morose.

Je ne sais pas si je retournerai à Taxco un jour : il y a tant de choses à voir, avant. Mais si vous passez par Mexico, faites le détour. Ça coûte 9$ pour 3h de bus hyper confortable, et bang, vous arrivez dans un des pueblos magicos, un des "villages magiques" du Mexique, au détour d'une des montagnes superbes du Guerrero.

jeudi 6 novembre 2008

Après le progrès, le recul

La Californie, avec 55 grands électeurs, a largement contribué à l'élection d'Obama.

Sur le même bulletin de vote, les Californiens devaient voter pour ou contre la proposition 8, qui stipule que, contrairement à la loi actuelle, "seul un mariage entre un homme et une femme peut être valide ou reconnu en Californie ".

Ils ont voté pour.

D'où les blonds ciels s'en sont allés

À 13 ans, j'ai découvert Émile Nelligan grâce à Marc-André Bourgault.

Mon école secondaire se flattait (et se flatte encore) d'avoir compté le poète maudit national parmi ses élèves pendant quelques années (avant de le flanquer à la porte). En 1998, le gala méritas avait donc été rebaptisé "Soirée des Nelligan" et ledit Marc-André, alors fraîchement sorti de l'école, était venu jouer son rôle. Obnubilée par son charme dévastateur (!), j'avais piqué une partie de son texte qui traînait dans les coulisses (Catherine s'en souviendra, c'est elle qui a l'autre partie), qui consistait surtout en un extrait annoté de Soir d'hiver. Fascinée, j'avais mis la main par la suite sur les oeuvres complètes de Nelligan et j'avais appris plusieurs extraits par coeur.

Hier matin, en classe, nous examinions une citation tronquée de Soir d'hiver, placée en exergue du Nez qui voque de Réjean Ducharme et qui va comme suit :

"Ah! comme la neige a neigé!
Mon coeur est consumé de givre.
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai?
"
(Émile Nelligan, de mémoire.)

Mon chargé de cours à la crédibilité douteuse, tout content de nous montrer le détournement pratiqué par Ducharme, s'est exclamé : "On sait tous que c'est 'Mon coeur est un jardin de givre', voyons!"

J'ai repensé à Marc-André Bourgault et à son texte annoté et, du haut de mes 13 ans, j'étais pas mal fière de savoir qu'il se gourait.

mercredi 5 novembre 2008

For that is the true genius of America - that America can change


Les premiers chiffres, sur CNN, étaient en faveur de McCain. La carte des États-Unis, lentement, se teintait de rouge (car le ciel est bleu et l'enfer est rouge, disait Duplessis). Et puis tout à coup, ça s'est mis à changer. Les swing states sont devenus bleus. Les hologrammes de CNN racontaient l'euphorie de la foule à Chicago. RDI tentait tant bien que mal de nous montrer celle de la foule de New York.

Et puis CNN a fait cette annonce qui restera dans les annales : Barack Obama était élu président des États-Unis.

Des hurlements et des larmes de joie entre les carcasses d'ailes de poulet, mais surtout, le sentiment de vivre un moment historique d'une importance capitale. Un Noir, président des États-Unis. On a beau en parler depuis des mois, j'en suis encore renversée.

Le discours de McCain, en Arizona, a été superbe. Un discours serein, d'ouverture et de collaboration, pour calmer ces extrémistes qui huaient devant lui. "It's my failure, it's not yours", a-t-il dit. Espérons qu'ils sauront l'écouter.

Et puis Obama. Même si c'était impossible qu'il arrive quoi que ce soit, j'ai retenu mon souffle quand je l'ai vu s'avancer à découvert sur l'immense scène de Grant Park. Mais un homme qui craint pour sa vie n'emmène pas avec lui femme et enfants, et ceux qui étaient là ne lui voulaient que du bien. Son discours était parfait : lucide, conscient de la tâche énorme qui l'attend, des erreurs qu'il fera certainement, de l'impossibilité d'être le Messie, il était pourtant là, fier et à l'écoute de ses partisans comme de ceux qui n'ont pas voté pour lui : "I will listen to you, especially when we disagree".

Et surtout, il a dit ce que tout le monde savait, mais qu'il fallait redire : cette victoire, ce n'est pas le changement; c'est la possibilité de créer un changement. Espérons que personne n'empêchera ce changement de se produire.

mardi 4 novembre 2008

"Et alors, tout sera possible"

C'est le grand jour. Le "D day", comme ils disent.

Pour patienter jusqu'à ce soir, allez lire la Blondissime - mais pas chez elle : ici. Elle y raconte une petite histoire inspirante et, comme toujours, tellement appropriée.

Yes, we can!

lundi 3 novembre 2008

Décrassez-moi cette ignorance

Malgré tout le respect que j'ai pour certains États-Uniens de ma connaissance (et je salue au passage Lorraine et Emily, si elles passent toujours par ici), je dois dire que je suis chaque jour un peu plus effarée par ce que j'apprends de leur ignorance.

La semaine dernière, c'était Sarah Palin qui ne connaissait pas le nom du premier ministre du Canada. Pourtant, elle habite presque au Canada, elle voit le Yukon autant que la Russie, de chez elle.

Aujourd'hui, Céline Galipeau, qui couvre la campagne présidentielle à travers le pays, a raconté que plusieurs personnes qu'elle avait rencontrées pensaient que les Canadiens votaient eux aussi à cette élection. Ils n'ont pas visiblement pas compris le principe, là.

Ça m'inquiète d'autant plus de savoir que ce sont ces gens-là qui vont décider du sort d'une bonne partie de la planète, demain...

Allez, pour rire un peu et pour se donner du courage, une dernière fois :

dimanche 2 novembre 2008

Élections provinciales

Un critique virulent (!) m'a reproché de ne pas parler des élections provinciales. Je lui ai répondu qu'elles n'étaient pas encore annoncées. Mais puisque l'annonce semble imminente, j'ai 2-3 petites choses à dire...

D'abord, Jean-Marc Fournier ne se présentera pas aux prochaines élections. On se rappelle qu'en 2005, les étudiants québécois lui avaient tenu tête pendant de nombreuses semaines (8, dans le cas de la Faculté des arts de l'UQAM) lorsqu'il avait voulu couper 103 millions dans le programme de prêts et bourses. Vous me permettrez donc la grossièreté : so long, sucker!

Ensuite, Québec solidaire présente des nouveaux candidats, dont je ne sais malheureusement rien pour l'instant. Ce que je sais, par contre, c'est que j'aime bien Amir Khadir : un politicien qui lit de la poésie lors de sa soirée électorale ne peut que se tailler une place dans mon coeur.

Enfin, il y a du nouveau dans Rosemont : Louise Beaudoin est de retour en politique pour le PQ. Chouette, je vais pouvoir voter pour une candidate intéressante! Bon, l'inconvénient c'est que, à moins d'un changement, elle se présente contre Françoise David...

*Mise à jour du 3 novembre Je n'aurai pas de dilemme, tout compte fait: c'est au fédéral que je suis dans Rosemont; au provincial, c'est Gouin (merci Catherine!)*

Et puis, juste comme ça en passant, le Parti vert a un nouveau chef, depuis la dernière élection - et hautement plus sympathique. J'ai hâte de le voir à l'oeuvre. Et tout ça me fait ajouter que j'aimerais bien voir le Québec adopter un mode de scrutin plus près de la représentation proportionnelle...

Sarah et les Justiciers masqués

Elle est cruche, mais cruuuuuche! J'hésite : faut-il rire ou pleurer?

samedi 1 novembre 2008

La peur de mardi

Plusieurs journalistes, chroniqueurs et artistes en parlent dans La Presse de ce matin : la peur qu'ils ont de voir l'Amérique voter, mardi, pour le vieux John et sa pouliche de l'Alaska.

Comme souvent, c'est Foglia qui dit le mieux cette peur que je partage : la peur du vote raciste, bien sûr, mais aussi (et peut-être surtout) la peur du vote anti-intellectuel, du vote contre les mangeurs de roquette. Les Américains, disait Maxime hier, ont le don surprenant de métaphoriser chaque détail, de transformer la préférence pour la bière ou le vin rouge en prise de position. Et c'est cette métaphorisation que je redoute, parce qu'elle ne servira pas nécessairement Obama.

Foglia n'attend pas, lui non plus, un après. Il sait qu'après, il sera déçu, de toute façon, parce qu'Obama n'est pas le Messie, pas même Kennedy, plutôt "un Clinton sans Hillary". Mais cet après n'est pas important : l'important, c'est mardi.

En espérant que ben Laden ne soit pas pogné lundi.