vendredi 22 octobre 2010

À la guerre comme à la guerre

J'hésite à vous parler d'eux.

On se connaît à peine, quoique déjà, on a une petite histoire, des petites habitudes, des petites manies.

Au début, c'est comme les premières fréquentations. On se met à son avantage, on essaie de deviner l'autre, de voir venir ses réactions, de tester ses limites. On essaie mutuellement de se déstabiliser, de se faire rire, chacun pour des raisons différentes. Et puis, tranquillement, on commence à dévoiler ses failles, ses peurs, puis on apprend à se faire confiance et on s'installe dans la routine. On développe une façon d'être ensemble.

On traversera encore des déserts ensemble, des phases d'enthousiasme et d'autres de découragement, et finalement, on se quittera, heureux ou amers, c'est selon. Et on ne se sera jamais vraiment approchés.

Je fais de mon mieux pour leur donner le plus possible. Ils font de leur mieux pour le recevoir. Mais bordel qu'ils me tirent du jus. Avec moi, ils sont gentils - c'est après l'apprentissage qu'ils en ont. Chaque élément, chaque règle, chaque méthode, chaque ouvrage de référence, tout doit être justifié cent fois pour passer leurs barrières, leur méfiance. Ils cherchent les failles dans tout, ils refusent avant de savoir et ils en veulent férocement aux linguistes. Même les trucs pour leur faciliter la vie semblent être là à les narguer, à les menacer du bout du doigt, prêts à leur mettre des bâtons dans les roues.

45 heures à forcer leur résistance, à espérer qu'un peu de contenu fasse son chemin. Comme l'amour, comme la guerre, l'enseignement est parfois une conquête.

jeudi 7 octobre 2010

C'est en forgeant...

Moi et la voiture, on n'est pas des grandes amies. Je suis plutôt du genre à regarder par la fenêtre qu'à prendre le volant. Quand même, je me suis décidée à passer enfin mon permis cette année (à 25 ans!), parce que je commençais à me dire que ce serait pratique, mais pour l'instant, j'aime pas ça tant que ça.

Bon, j'ai eu seulement 3 cours d'une heure, et je sais maintenant faire de très beaux stationnements parallèles (là-dessus je suis assez fière), mais franchement, je ne me sens pas si bien avec cette grosse affaire entre les mains. Il faut être à l'affût de tout, et je suis plutôt du genre tête-en-l'air, incapable de me concentrer sur plusieurs affaires en même temps. Rationnellement, je sais très bien tout ce que je dois faire, mais au moment de l'appliquer, c'est moins facile...

Et surtout, je manque d'occasions pour conduire, ce qui ne m'aide certainement pas à prendre de l'assurance.

En bref, j'aime pas quand quelque chose me résiste, donc jusqu'à maintenant, j'aime pas conduire, et je commence à me dire (même si je sais que c'est défaitiste) que je ne réussirai jamais à aimer ça et, surtout, à être vraiment bonne.

Et vous, ça a été comment, l'apprentissage?