dimanche 23 août 2009

Virage à droite

Je suis inquiète pour certains individus de ma génération qui, visiblement, n'ont jamais pris connaissance de cette charmante citation (dont j'ai oublié l'auteur) :

Celui qui n'est pas communiste à 20 ans n'a pas de coeur; celui qui l'est encore à 40 ans n'a pas de tête.

Les jeunes adéquistes, apparemment, n'ont pas de coeur. Non seulement ils appuient les idées de droite de leur parti, mais ils proposent des mesures complètement radicales, dont voici une petite liste non exhaustive :
- abolir les cégeps;
- éliminer la loi anti-briseurs de grève;
- hausser les frais de scolarité;
- abolir la formule Rand (qui permet aux syndicat d'obtenir des cotisations syndicales - qui serviront justement de fond de grève)
- privatiser la SAQ
- etc.

Évidemment, toutes ces mesures n'ont pas été acceptées par l'ensemble des jeunes adéquistes, rassemblés en congrès à Lévis cette fin de semaine; mais le simple fait que quelques-uns d'entre eux en aient fait la proposition à l'assemblée me sidère. D'autant plus que certaines, notamment celles qui concernent la SAQ, la formule Rand et les frais de scolarité, ont été adoptées à l'unanimité.

Vous avez bien lu. À l'unanimité.

Corrigez-moi si je me trompe, amis uqamiens, mais l'AFESH elle-même, asso très à gauche des sciences humaines, ne vote pas pour la gratuité scolaire à l'unanimité.

La droite est elle la nouvelle gauche des gens de notre âge?

samedi 15 août 2009

So long, Montréal

Ne me cherchez pas pendant la prochaine semaine, parce que je serai là :


Je me ferai bronzer en pensant à vous, entre un tour de kayak, un feu de camp et une partie de Jok-R-Ummy.

vendredi 14 août 2009

Remettre les auteurs à leur place

Stéphane Dompierre ne fait que ça sur son blogue de parrain (ou que sais-je) du concours Nouvel Auteur d'Archambault.

Ce genre de concours-là me dégoûte un peu par ce que ça a de Star Académie de la littérature, et bien que Dompierre ne me soit jamais apparu comme appartenant à la "sphère de production restreinte" de Bourdieu (autrement dit, à la littérature pas particulièrement populaire), c'est une joie de le voir remettre à leur place les auteurs en puissance. Surtout quand on en une soi-même.

Mon coup de coeur : son billet "Sors la langue", qui dit en gros que, pour écrire, il faut maîtriser sa langue. Ça ne va pas autant de soi qu'il n'y paraît : les étudiants en littérature, qui ont la langue comme objet d'études, ont souvent du mal à comprendre ce principe. Et que dire des auteurs de manuel scolaire! Ce billet-là est très certainement venu chercher la réviseure en moi...

Ça se passe ici, et je vous offre du même coup un texte de Bukowski qu'il a inséré dans un de ses billets, pour vous donner le ton :

SO YOU WANT TO BE A WRITER

if it doesn't come bursting out of you in spite of everything, don't do it. unless it comes unasked out of your heart and your mind and your mouth and your gut, don't do it. if you have to sit for hours staring at your computer screen or hunched over your typewriter searching for words, don't do it. if you're doing it for money or fame, don't do it. if you're doing it because you want women in your bed, don't do it. if you have to sit there and rewrite it again and again, don't do it. if it's hard work just thinking about doing it, don't do it. if you're trying to write like somebody else, forget about it.

if you have to wait for it to roar out of you, then wait patiently. if it never does roar out of you, do something else.

if you first have to read it to your wife or your girlfriend or your boyfriend or your parents or to anybody at all, you're not ready.

don't be like so many writers, don't be like so many thousands of people who call themselves writers, don't be dull and boring and pretentious, don't be consumed with self-love. the libraries of the world have yawned themselves to sleep over your kind. don't add to that. don't do it. unless it comes out of your soul like a rocket, unless being still would drive you to madness or suicide or murder, don't do it. unless the sun inside you is burning your gut, don't do it.

when it is truly time, and if you have been chosen, it will do it by itself and it will keep on doing it until you die or it dies in you.

there is no other way.

and there never was.

jeudi 13 août 2009

Il fait si beau


C'est tout ce que j'ai à dire.

mercredi 12 août 2009

Zombie : le documentaire


J'ai la chance d'être entourée de gens qui font des choses formidables (et c'est pourquoi je fais souvent des plogues ici).

Lundi, aux Bobards, c'était la projection du film Zombie : le documentaire, un docu-fiction qui raconte, sous forme d'entrevue, l'histoire de Marc-Antoine, un sympathique zombie qui tente de vivre une vie normale malgré ses différences... et ses petites fringales de chair humaine.

Le film avait déjà reçu un très bon accueil au festival Fantasia, le 25 juillet, mais je travaillais ce jour-là, je l'avais raté. Lundi soir, c'était donc une première. Dans les Bobards complètement bondés, les vingt-quelque minutes du film ont passé d'un coup.

Le scénario est de Mathieu Handfield, les images sont de Maurice Vadeboncoeur, et ces deux-là co-réalisent. Le résultat est un peu comme des chips : t'en mange une bouchée, tu veux tout de suite finir le sac. C'est drôle, c'est touchant, c'est bien fait.

Les Productions Lombric, la gang du film, ont quelques autres projets en chantier et sont sérieusement à surveiller. Vous pouvez aller les visiter ici. Pour vous mettre l'eau à la bouche, les bandes-annonces du film s'y trouvent...