lundi 31 janvier 2011

Comment tromper sa culpabilité (voire, être véritablement efficace)


Vendredi dernier, La Presse publiait un dossier sur la procrastination. J'en ai profité, samedi, pour le lire au complet avant (au lieu) de terminer un document pour mes étudiantes (oui, étudiantes : que des filles dans mon groupe!). Je me suis reconnue, même si ça ne m'a absolument pas aidée à trouver des trucs. Heureusement, depuis quelques années, j'en ai développé par moi-même.

En tant qu'étudiante en rédaction de mémoire, travailleuse autonome occasionnelle, prof de cégep à temps partiel et auteure du dimanche, je passe beaucoup (beaucoup, beaucoup) de temps à la maison avec du travail à faire et des échéances plus ou moins floues. Pour survivre, il fallait que je trouve des solutions. Je vous les propose, même si elles ne sont pas toujours efficaces, et j'attends les vôtres...

#1 : SelfControl
Ma dernière trouvaille, la plus efficace de toutes : l'application SelfControl, qui permet de créer une liste noire de sites web à bloquer ou, mieux, une liste blanche de sites à débloquer pendant une période déterminée. Et attention, une fois que le compteur est parti, pas moyen de changer d'idée, même en redémarrant l'ordinateur : il faudra attendre que le temps se soit écoulé. Pour les désespérés, et pour Mac seulement.

#2 : aller travailler ailleurs
Personnellement, j'ai un faible pour le troisième étage de la BAnQ. Même si la connexion Internet y est toujours accessible, l'absence d'autres distractions (le téléphone, la machine à café, la vaisselle sale) et le climat de calme et de concentration absolue sont assez efficaces. Malheureusement, depuis quelque temps, ça devient un peu compliqué étant donné que ma fille aime vraisemblablement s'appuyer de tout son (maigre) poids sur ma vessie, ce qui multiplie mes allers-retours aux toilettes...

#3 : la procrastination productive
Ça reste une forme de procrastination, parce que même si c'est plus productif que lire des mangas sur Internet, ça n'aide pas le mémoire à s'écrire plus vite. Ça consiste à remplacer la procrastination improductive par le ménage (la vaisselle, le lavage), la cuisine (une sauce à spagh, une soupe, un pain aux bananes), l'exercice physique (allez, juste quelques squats avant de me mettre au travail!) ou toutes sortes de petites choses nécessaires mais absolument pas urgentes (écrire un texte pour le mariage d'une amie, poser un crochet, faire les démarches pour s'abonner à Communauto). Ça a l'avantage d'éviter la culpabilité qui vient avec la procrastination, et c'est encore mieux si vous utilisez une tâche professionnelle facile mais nécessaire (modifier un document sur l'accord du participe passé) pour repousser une tâche difficile (rédiger un chapitre de mémoire).

#4 : descendre mon bureau dans le sous-sol
Bon, ce n'est pas donné à tout le monde de vivre sur deux étages, mais le simple fait d'avoir à traverser le sous-sol et à monter les escaliers pour aller à la cuisine (mon lieu de procrastination préféré) suffit à me dissuader. Je garde même des provisions en permanence dans mon bureau (bien cachées dans mon Tardis Cookie Jar) pour éviter de m'interrompre pour aller chercher une collation.

#5 : tomber enceinte
Côté procrastination, ça a du bon et du moins bon, il faut l'avouer. L'inconvénient est que ça me donne toute une série de livres et de sites web à lire (je ne compte plus le temps passé sur Babble) et de choses auxquelles penser (choisir les couleurs de la chambre, magasiner une poussettes en ligne), mais l'avantage, c'est qu'il s'agit sans doute de l'échéance la plus incontournable de ma vie. J'ai donc commencé à compter à l'envers pour me motiver à être plus efficace, même si ça reste approximatif. Il me reste 18 semaines pour terminer une version satisfaisante de mon mémoire et de mon roman.

#6 : afficher un échéancier au mur
Pour les échéances floues ou lointaines, ça apporte un peu de réalité à toute l'affaire...

Vous en avez d'autres, des pires ou des meilleures? Je veux les lire.

samedi 1 janvier 2011

Résolutions

Cette année, ma vie va changer complètement. C'est déjà commencé, mais à peine; c'est vraiment en 2011 que tout va se jouer pour de bon. C'est un peu dur, dans ce contexte-là, de prendre des résolutions. Je ne sais tellement pas dans quoi je m'embarque que le simple fait de prévoir une attitude à adopter semble impossible.

La seule vraie résolution que je peux prendre maintenant, c'est celle-là : en 2011, j'essaierai d'être zen et de développer ma capacité d'adaptation. Je vous en donnerai des nouvelles.



(Et pour me faire plaisir, je peux aussi en prendre une autre, tiens : en 2011, je ne corrigerai plus d'élèves qui ne sont pas les miens. Non mais franchement, qui a envie de corriger des examens à développement le 1er janvier? Pas moi.)