lundi 30 mars 2009

On filme ta mère et elle aime ça

Vous avez raté le lancement du Livre noir de Ta Mère? Vous êtes déjà nostalgique de cette soirée inoubliable? Vous êtes complètement groupie et rêvez de voir la face des auteurs et des éditeurs?

Regardez le film du lancement, tourné et monté par notre talentueux ami Maurice Vadeboncoeur!


Lancement du Livre noir de ta mère from vadeboncoeur on Vimeo.

vendredi 27 mars 2009

Townships


Le premier livre de William sort aujourd'hui en librairie. C'est publié au Marchand de feuilles, un éditeur jeune mais déjà plein de crédibilité et de succès.

Je ne l'ai pas encore lu, mais j'ai lu assez de lui pour me douter que ce sera bon. Et puis, quelle couverture! Alors voilà, je lui fais de la pub, gratuitement. Allez l'acheter!

Ajout : si vous voulez festoyer, le lancement est ce soir, à l'Amère à boire!

dimanche 22 mars 2009

Et les grands ciels qui font rêver d'éternité


Je ne suis pas de la génération qui a été marquée par Les Colocs. Il faut dire que, quand Dédé est arrivé à Montréal, je venais de naître. Sa mort m'a touchée, comme tout le monde, mais pas autant qu'elle a dû toucher les vrais fans, ceux qui ont fait des Colocs la trame sonore de leur vie, ceux qui ont suivi le groupe d'album en spectacle. Malgré le respect que j'ai pour la musique des Colocs et le plaisir que j'ai à écouter la plupart de leurs morceaux, Dédé n'a rien de sacré pour moi.

C'est peut-être pour ça que j'ai pu voir le film de Duval sans me sentir écorchée. Et c'est peut-être pour ça que, quand je lis ce qu'a écrit Nicole Bélanger, l'ex de Dédé, je trouve qu'elle va un peu loin. Quoiqu'au fond, qu'est-ce que j'en sais? Elle a peut-être raison.

N'empêche que ce film, s'il n'est pas le plus grand chef-d'oeuvre du cinéma québécois, me semble tout sauf malhonnête. J'ai eu l'impression, grâce à l'organisation du scénario autour de l'histoire du groupe mais surtout autour des chansons des Colocs, de mieux connaître Dédé l'artiste et de mieux comprendre ses textes. Pas de mieux connaître l'homme, c'est vrai, ni de mieux comprendre les raisons de son suicide. Mais je ne crois pas que ç'ait été le but de Jean-Philippe Duval. Un geste comme celui-là, ça ne s'explique pas.

J'ai plutôt vu son film comme un hommage, un retour sur une vie et surtout sur une carrière, et je crois que c'est ce qu'il fallait faire. Je regrette cependant que les promesses du début du film n'aient pas été tenues : si vous avez vu la bande-annonce, vous avez entrevu la magnifique séquence d'animation qui ouvre et qui ferme le film. Dans la première heure, des trouvailles comme celles-là reviennent à quelques reprises. Du collage, des marionnettes. Mais soudain, tout ça se perd, et ça redevient un film comme les autres, aux dialogues parfois un peu plaqués. Heureusement, Sébastien Ricard est à la hauteur du poids qu'il a sur les épaules, et on y croit - ou du moins, moi, j'y ai cru.

Je ne crois pas que ce film passera à l'histoire comme Dédé lui-même a pu le faire. Mais si vous vous ennuyez de lui, ou si vous avez envie d'approcher un peu la légende, et que vous avez 2h30 devant vous, faites donc un détour par un cinéma - ça vous donnera envie de réécouter Dehors Novembre...

mercredi 18 mars 2009

Un slogan tatoué sur la brique, la suite


Après un mea culpa du SPUQ et quatre heures de débat, l'Association facultaire des étudiants en arts de l'UQAM (AFÉA) est maintenant en grève aux côtés de ses profs.

Car le SPUQ, lors de la dernière grève étudiante (où les revendications étaient pourtant liées à celles qu'il soutient actuellement), n'a pas officiellement appuyé les associations. Alors quand ils sont venus nous demander de l'aide, on n'a pas dit oui tout de suite. On est pas complètement cruches : ça marche dans les deux sens, la solidarité. Mais voilà, ils ont fait leur mea culpa et on leur a pardonné. Et même, on a voté une grève étudiante jusqu'à lundi.

Étonnament, notre grève sera plus longue que celle de l'AFESH, association pourtant plus radicale. Il faut dire que l'ordre des choses est passablement perturbé, à l'UQAM. Hier, les comptables engagés par la ministre ont remis un rapport disant qu'ils étaient d'accord avec les revendications des profs. Aujourd'hui, l'université a annulé toutes ses activités, mêmes les cours donnés par les chargés de cours. Demain, les syndicats et les assos manifesteront main dans la main. Depuis le début de la semaine, on n'a pas vu l'ombre d'un policier sur le campus.

Décidément, cette grève-là n'est vraiment pas comme les autres. Pour une fois, on réussira peut-être à réunir toute la communauté autour d'un même enjeu, sans diviser le mouvement de l'intérieur. Parce que l'UQAM, c'est nous!

samedi 14 mars 2009

Investir dans le papier kraft


Savez-vous c'est quoi, vous autres, le papier commercial? Vous savez, celui qui a fait perdre tant d'argent à la caisse de dépôt?

Vite de même, j'aurais dit le papier d'emballage, le papier à imprimante, ce genre de choses.

Je n'ai pas honte de mon ignorance : Foglia pensait pareil. Mais grâce au chroniqueur financier Claude Piché, Foglia et moi, on a enfin compris : "papier dans le sens de papier-monnaie. Des titres, tu comprends, des titres!"

Titre, n. m.
[FINANCES] Document généralement transmissible et négociable, remis à un obligataire ou à un actionnaire par la société qui l’a émis.
(Antidote)

Des actions, finalement. La caisse de dépôt a acheté des actions avec notre argent. Et elle a perdu notre argent quand ces actions ont perdu de la valeur à cause de la récession.


J'aurais préféré qu'elle investisse dans le papier kraft.

jeudi 12 mars 2009

Un slogan tatoué sur la brique


La convention collective des professeurs de l'UQAM est échue depuis deux ans. Leur traitement est inférieur à celui des professeurs de l'UdeM. Et le ratio prof/étudiants est particulièrement dramatique. Depuis quelques semaines, leur syndicat, le SPUQ, organise donc des journées de grève ponctuelles. Et là, une semaine de grève continue vient d'être votée pour la semaine prochaine.

Les profs, foulard orange au cou et pancarte à la main, se sont regroupés devant les entrées des pavillons pour distribuer des tracts informatifs, mais aussi pour attirer l'attention des passants en sifflant et en faisant du bruit. Ils ne bloquaient pas les portes, ils ne faisaient que manifester leur présence. Une grève ordinaire, quoi. Comme disait Max en traversant le nuage de grévistes à l'entrée du DS, l'autre jour : "Same old, same old" : rien de nouveau sous le soleil de l'UQAM.

Justement.

L'un des profs, sans doute l'un de ceux qui ont voté contre la proposition de grève (bien qu'il reconnaisse la pertinence des revendications), a écrit une lettre au Devoir, aujourd'hui. Son argument est le même que celui des étudiants qui, dans les assemblées générales, viennent se prononcer contre les grèves : il y a sûrement un autre moyen de se faire entendre. Comment se fait-il, s'interroge-t-il, que ce rassemblement hors-norme de gens intelligents et éduqués n'ait pas eu l'illumination, n'ait pas enfin trouvé le moyen de pression qui pourrait servir la cause mieux que la grève?

La question mérite d'être posée. Parce que l'UQAM commence à avoir la grève comme principale caractéristique, comme un slogan tatoué sur les briques du Judith-Jasmin. Et malgré mon appui à la lutte du SPUQ, je m'inquiète de la réputation que mon université est en train de se faire - parce que la direction, elle, sait très bien présenter la situation à son avantage, faisant de ses profs et de ses étudiants des enfants gâtés inconscients de la réalité, entrant en grève au moindre prétexte.

lundi 9 mars 2009

C'est peut-être la cravate


Carbo est dehors. Bon.

Remplacé par Bob Gainey. Une autre affaire.

Bob Gainey qui a dit, le 12 janvier : « L'embauche de Guy Carbonneau a été mon meilleur coup. L'organisation a bâti une bonne équipe. Cette équipe est aujourd'hui bien dirigée. »

Ouin.

Même Miss Miller est sans voix.

Ok, on le voyait venir, un peu. Il y a eu la défaite 7-2 à Edmonton. Et plusieurs autres défaites avant ça. Mais les Canadiens jouent toujours mal après Noël. Ça doit être la dinde, ou bien la bûche. Et là, il reste qu'ils sont en train de se battre pour faire les séries, et c'est un drôle de moment pour changer de coach.

Et puis, je l'aimais, moi, Carbo.

vendredi 6 mars 2009

Une page de pornographie juvénile avec ça?

Est-ce que je suis la seule à être terriblement (complètement, irrémédiablement) dégoûtée par l'histoire de Jean-François Harrisson?

Je ne verrai plus jamais les grenades de la même manière.

AJOUT : Allez lire Ranger à ce sujet... Ça vaut le coup pour hurler un peu!

mercredi 4 mars 2009

Subventionner les riches, ça donne des polyvalentes mouillées

(c'est mon école secondaire - elle est belle, hein?)

Je suis un produit de l'école privée. Au secondaire, j'ai eu droit à un programme enrichi et à des professeurs motivés et disponibles qui, en plus de me permettre de péter des scores dans mes cours de français et de philo au cégep, m'ont transmis une large culture générale et une méthode de travail solide.

Je veux dire, on lisait tous les classiques du théâtre français en secondaire 4 et le Monde diplomatique en secondaire 5, et on étudiait la philosophie de Kierkegaard et de Spinoza en plus de l'histoire des courants littéraires, entre autres choses.

Et pourtant.

Hier, à Maisonneuve en direct, il était question du financement des écoles privées. À la question "Faut-il continuer de financer l'école privée?" (qui l'est à 60%, ne l'oublions pas), je n'ai qu'une seule réponse : NON!

Non seulement les écoles privées créent une ségrégation sociale entre les plus et les moins riches, mais en plus, elle écrème les élèves riches pour ne garder que ceux qui sont, selon ses critères, assez doués. Pourquoi est-ce que les parents qui n'ont pas les moyens de payer le privé à leur enfant devrait payer, avec leurs impôts, pour tous ceux qui les ont? Si on cessait de subventionner les écoles privées pour donner cet argent au public, on se retrouverait avec de meilleures écoles publiques qui pourraient se permettre d'avoir elles aussi des programmes enrichi, comme le volet international ou encore le programme Défi de Sophie-Barat, sans sacrifier le "régulier". Il me semble que mon raisonnement n'a rien de révolutionnaire; pourquoi est-ce que le gouvernement n'y a pas pensé tout seul?

Si on redonnait au public l'argent du privé, la question du choix ne se poserait même plus, à mon avis. Il faut dire qu'à 11-12 ans, j'ai choisi le privé parce que, à Sophie-Barat, le jour de l'examen pour entrer au programme Défi, il pleuvait et le toit coulait, laissant des grandes flaques d'eau dans les corridors déjà un peu tout croches...

lundi 2 mars 2009

Un PM avec des cheveux (et un cerveau) de Playmobil

Le gouvernement Harper ne finira jamais de me surprendre.

Notre premier ministre a déclaré récemment que les troupes devaient quitter l'Afghanistan parce qu'elles ne réussiraient jamais à combattre l'insurrection. Éclair de lucidité? J'ai bien hâte de voir comment Obama va répondre à ça - en actes, j'entends.

Peu auparavant, dans le budget 2009, notre même premier ministre (avec la complicité de son ministre des finances) a écrit que le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) consacrerait désormais la majorité de ses bourses à des "business-related studies".

Bon. En tant que candidate à une bourse du CRSH pour la maîtrise en études littéraires, je ne suis peut-être pas objective. Mais il me semble que réduire "sciences humaines", un domaine que le CRSH subventionne depuis plus de 30 ans, au domaine des affaires, c'est révoltant.

Niki Ashton, une député du NPD, a mis en ligne une pétition contre ce projet réducteur et insultant pour tous les étudiants et chercheurs en arts et sciences humaines; c'est ici.

À la demande générale

...me revoici!

Ma mi-session est tellement tranquille que j'ai à peine besoin de procrastiner. Et puis, je dois avouer que, ces temps-ci, je préfère feuilleter le catalogue IKEA et les échantillons Sico pour planifier l'emménagement dans mon futur 7 1/2... Mais puisque quelques fidèles lecteurs réclament à grands cris un message, je cède de bonne grâce à l'appel du blog. Je vais d'ailleurs tenter de me remettre à écrire plus souvent, puisque ça me dérouille la plume et que ça me tient à l'affût de l'actualité.

Restez à l'écoute, je serai de retour après la pause.