jeudi 30 octobre 2008

Three days of the Condor

Pour vous décoller les yeux et les idées, allez lire ce stupéfiant billet de la blondissime...
Je serais prête à gager que Sydney Pollack voyait dans l'avenir.

mercredi 29 octobre 2008

L'UNEQ sort du placard...

... et se déclare souverainiste.

Je ne sais pas trop ce que je pense de ça. Je suis plutôt interloquée, en fait, par cette sortie inattendue de l'Union des Écrivains du Québec, qui n'avait pas participé au débat public depuis le dernier référendum. Je crois que ce qui me dérange surtout, ce sont les chiffres : cette déclaration étant celle de 450 des 600 membres ayant pris position (sur 1400), ça nous fait environ 30% de souverainistes affirmés au sein de l'UNEQ. Pas de quoi se péter les bretelles, entre nous.

Bien sûr, Stanley Péan a raison : "À part quelques exceptions, nous nous sommes trop souvent tenus cois sur la politique, l'environnement et même la faillite de notre système éducatif." Malgré tout, je suis un peu ambivalente quant au concept d'artiste engagé. L'artiste, lorsqu'il est connu, dispose d'une tribune formidable, c'est évident. Mais sa présumée obligation de s'en servir pour jaser politique me laisse, comment dire, dubitative.

Évidemment, si on considère uniquement la situation des écrivains, ça nous renvoie à l'idée de l'intellectuel engagé, à mon avis beaucoup plus simple : l'intellectuel est par nature engagé, sinon, à quoi sert-il, bordel? Mais on reste avec un problème sur les bras : tous les écrivains sont-ils des intellectuels simplement parce qu'ils travaillent avec les mots et les idées? Stéphane Dompierre, Jean Barbe, Rafaële Germain et Victor-Lévy Beaulieu peuvent-ils vraiment être mis dans le même sac?

Je ne réclame pas un enlisement dans l'individualisme postmoderne et le roman instrospectif à la 1ere personne de l'indicatif présent. Mais c'est qu'il faut prendre bien soin de l'autonomie du champ littéraire québécois, qui a été si longue à acquérir, étouffé qu'il était par la question nationale.

Je vais peut-être un peu trop loin, je vous l'accorde; c'est que tout ça réveille en moi le vieux débat sur l'engagement des créateurs. Mais, cela dit, je ne suis toujours pas fédéraliste, et je projette encore de faire partie de l'UNEQ un jour.

mardi 28 octobre 2008

Pouliches génétiquement modifiées







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De quoi aurait l'air un croisement entre une pouliche et Edward Scissorhands?

Sur deviantART, il y a la réponse, créée par Spippo. C'est Maxime qui est tombé là-dessus, en voguant sur le net au lieu de faire ses travaux. La procrastination a du bon : il y a plein d'autres croisements tout aussi étranges (sinon plus) sur son site. Jack et Sally, de Nightmare before Christmas, Superman, un Stormtrooper de Star Wars et quelques autres. Génial. Et un peu terrifiant, aussi, comme idée.

Si elle ne les vendait pas 200 euros, je crois bien que je lui en achèterais une.

Les présidentielles et la violence


On ne s'en sort pas - ce sont les États-Unis, après tout, le pays où le pire est toujours bon voisin du meilleur.

Dans une ville à l'ouest de Los Angeles, des gens ont pendu un mannequin représentant Sarah Palin. Si mon parti pris tend à me faire trouver ça plutôt comique comme décoration d'Halloween, il reste que l'image est forte, un peu trop peut-être. Et puis ça me rappelle, soudain, que la peine de mort existe toujours dans ce pays. Et que les citoyens prennent souvent exemple sur leurs digireants en réglant leur comptes...

Tenez, pas plus tard qu'hier, ils ont arrêté deux finfinauds qui voulaient abattre Obama (et un paquet d'autres du même coup). Évidemment, ils n'étaient pas tellement menaçants (que peuvent 2 ados contre les services secrets américains?), mais ils ne sont certainement pas les seuls. Et les autres sont certainement autrement plus coriaces.

Ça me fait peur, un peu. Je veux dire, qu'il n'ait jamais le temps d'être élu et que, bang, on l'achève comme un cheval. Ou alors, qu'il soit élu et que, comme un gros fuck you à l'allégresse planétaire, on lui envoie sournoisement une balle dans le dos. Je sais, je sais, les services secrets le protègent. Mais le potentiel de haine est là : en 2007, près de 8000 crimes motivés par le racisme ou l'homophobie ont été commis. Et un peu partout, on commence à parier sur la date...

Plus qu'une semaine, et je vous laisse tranquilles avec les États-Unis. Et puis, ce sera sûrement le début de la campagne provinciale...

dimanche 26 octobre 2008

Des couteaux et des fleurs

Je vous le dis, ça n'arrête pas deux minutes.

Pendant que notre jedi favori fait copain-copain avec Hillary, Sarah et les conseillers de McCain se lancent des couteaux. Apparemment, ils la rendraient responsable d'une défaite éventuelle des républicains. Alors, pour se venger, elle décide de ne plus les écouter et de mener sa campagne comme elle l'entend. Je trépigne d'impatience : que de plaisir en perspective!

Et parlant de plaisir, il y a quelques jours que j'ai envie de vous parler d'elle, et elle me fournit l'occasion en jasant d'Obama. Je lui lance donc des fleurs virtuelles et vous invite à la lire, vous aussi : ses billets sont des petites joies, que je savoure même lorsqu'ils ne parlent de presque rien, parce que même là, ils en parlent bien. Et aujourd'hui, elle soulève une chose importante : nous ne sommes pas seulement ce que les circonstances de nos vies font de nous.

jeudi 23 octobre 2008

Le petit chaperon noir


Barack a tout compris.

Il est parti s'occuper de sa mère-grand à Hawaii. Mine de rien, pendant qu'il allait lui porter un petit pot de beurre, il a pris une avance confortable en Floride, en Ohio et en Pennsylvanie. Faut-il préciser que, depuis 1960, aucun président n'a été élu sans remporter au moins deux de ces trois états?

Tout ça pendant que les républicains dépensent trop pour les robes et le maquillage de Sarah.

Une chance qu'on a les présidentielles états-uniennes pour s'amuser un peu!

Un fardeau


C'est, apparemment, ce que Sarah Palin est devenue pour les républicains.
J'espère qu'ils vont la garder quand même; ça fait un bon faire-valoir pour les démocrates.

Et puis, c'est toujours divertissant d'entendre une candidate à la vice-présidence dire que la fonte des glaces en Arctique, c'est pas un problème, puisque les ours polaires sont telllllllement forts qu'ils vont survivre pareil.

mardi 21 octobre 2008

Océan mer


Ce roman est comme un grand tapis moelleux sur lequel on court tout doucement. Ou alors, comme un brouillard marin qui nous enveloppe et qui nous porte, lentement.

C'est aussi un livre qu'on lit, je l'ai déjà dit, emmitouflé dans une couverture de laine, en buvant du thé noir et en écoutant Fionn Regan, par un gris après-midi d'automne.

C'est difficile de faire une véritable critique de ce livre. Je saurais vous l'analyser : je pourrais vous parler du postmodernisme, de l'individualisme, de la métaphore, de l'intertextualité, du fantastique, du langage hachuré, de la narration, de la polyphonie.

Mais ce ne sont pas ces choses-là qui font qu'Océan mer d'Alessandro Baricco est devenu un best-seller. Non. Ce sont plutôt la fantaisie attachante de ses personnage, l'étrangeté réconfortante de la pension Almayer, l'écriture de Baricco qui semble être une voix douce et grave qui parle juste derrière le lecteur, l'ampleur des blessures et des horreurs humaines qui tentent de se guérir dans la mer. Tout ça, et une sensation indéfinissable de feel-good book. Vous savez, comme un feel-good movie. (Que l'Office québécois de la langue française traduit par l'étrange "film pur bonheur". Ça n'a pas la même portée, il me semble.)

Allez. C'est l'automne, il fait froid et pluvieux. C'est la saison des soupes, des pot-au-feu, des sauces à spagh à congeler pour l'hiver, la saison du folk; le début du hockey, des mitaines et des longues soirées noires sous la lampe; le temps des courges et des longs bains chauds. C'est la saison à laquelle il faut lire Océan mer.

La vérité sort de la bouche des 6-11 ans

Le journaliste de 275-Allô, interrogeant un enfant de 8-9 ans : Est-ce que tu passes beaucoup de temps devant ton ordinateur?

Le petit garçon, candide : Malheureusement non, parce que je fais beaucoup de sport...

dimanche 19 octobre 2008

Comme ça, mon nom c'est Belzébuth...

Puisque je suis absolument incapable d'éteindre la Première Chaîne de Radio-Cadenas, à la maison, je me tape généralement toutes sortes d'émissions plus ou moins intéressantes vers l'heure du souper.

À la longue, j'ai appris à aimer Grégory Charles et Des airs de toi le samedi. J'ai accepté de m'instruire sur l'économie avec L'heure des comptes pendant la semaine. J'en suis même venue à tolérer l'indicatif de 275-Allô en faisant la vaisselle. Mais je n'arrive toujours pas à m'habituer à Beaulieu pour la musique le dimanche soir.

Et aujourd'hui encore, cette émission m'a permis d'ajouter un titre à la liste des chansons que je ne veux plus jamais entendre.

Vous vous souvenez du légendaire chaton de Dehors novembre?
Visiblement, Jamil s'en souvient, lui aussi - à notre plus grand déplaisir.

Dans sa chanson "Poubelles", il met en scène nul autre que Colonel, le méchant chat de ruelle de la chanson des Colocs, le chum de la belle Élisabeth, qui nous met en garde en nous révélant la clé de cet hommage indigeste : "si tu la sautes, j'te bute/le dernier qui a fait ça s'appelait Belzébuth".

Dédé doit se retourner....

jeudi 16 octobre 2008

Coeur de pirate












Elle a l'âge de mon petit frère.
Elle chante comme Pierre Lapointe (en version féminine, ce qui l'excuse auprès de Max).
Elle joue joliment du piano.

Son écriture est souvent naïve, parfois un peu maladroite - mais elle grandira. Et il reste que, soutenue par le réalisateur David Brunet (à qui on doit l'album de Tricot Machine), elle a fabriqué un charmant petit album.

Coup de coeur? Je ne sais pas. Mais je garde l'oreille ouverte, et j'attends la suite (si suite il y a) avec intérêt. Je vous offre un petit extrait.


C'était salement romantique
Coeur de pirate

Et puis hop, on la classe dans la section "Enthousiasmes", parce que ça fait quand même 2 matins que je l'écoute en me rendant à l'école.

mercredi 15 octobre 2008

Les slackers sont restés chez eux...

...et on est à une dizaine de sièges d'un gouvernement conservateur majoritaire.

Heureusement, il nous reste un dernier espoir.




















Que la force soit avec lui.

mardi 14 octobre 2008

lundi 13 octobre 2008

Faire lever les slackers

En 2004, avant la réélection de Bush, Michael Moore a entrepris une tournée dans les états américains les plus décisifs, pour encourager les gens à aller voter. En échange d'un paquet de ramens, ceux qui n'avaient pas voté en 2000 promettaient devant l'assistance (un nombre incroyable de gens survoltés) que, le 2 novembre, ils iraient aux urnes. Malheureusement, on connaît la fin de l'histoire : après des semaines stratagèmes pour éviter que ces conférences se tiennent, Bush a été réélu.

Demain, ce sera notre tour. Après des semaines de silence devant les protestations qui fusent, Harper sera peut-être réélu. Mais tout n'est pas encore joué. Si vous ne devez faire qu'une chose demain, de grâce, allez voter.

L'éthique, cette dictature

Parce que vous êtes fins, et parce que je veux absolument que vous entendiez ça, je vous ai trouvé un extrait du reportage. Vous excuserez le bruit de fond.

dimanche 12 octobre 2008

L'éthique? Pourquoi faire?

Dimanche matin idyllique.

L'Amoureux et moi déjeunons tranquillement de pamplemousse et de beurre de pinotte, sirotant un café et lisant le journal du jour. Nous écoutons distraitement Dimanche Magazine, où il est question du nouveau cours d'éthique et de culture religieuse. Quand soudain...

Nancy, mère de 28 ans qui a retiré sa fille du cours : Avec Jésus, y se posent déjà beaucoup de questions, c'est déjà compliqué avec ça sans n'en rajouter plus. Surtout qu'ici, c'est des p'tites villes, y'en a pas beaucoup des judaïstes, ou, euh, des Juifs, ou des choses comme ça.

La journaliste : Est-ce que vous avez regardé un petit peu le cours déjà, ou pas?

Nancy : Même pas. Rien du tout, pour l'instant, j'veux dire, euh... Cours d'éthique, j'veux dire... A l'aura pas besoin d'ça dans'vie pour fonctionner, pour se rendre plus loin, c'est pas vraiment... C'comme une option, dans le fond, c'comme art plastique...


Un double hurlement horrifié déchire notre tranquillité matinale : QUOI???


Allez écouter le reportage, sur le site de Radio-Can. Vous aurez la chance d'entendre la responsable de l'Association des parents catholiques dire que ce cours est une dictature, parce qu'il impose une culture aux enfants, alors que les parents, c'est ben mieux : ils choisissent pour eux.

samedi 11 octobre 2008

Nostalgie passagère


Au sommet de la 3e plus haute pyramide du monde, il ventait et il faisait froid. Mais on s'en rendait pas compte, parce qu'on venait de la grimper.

C'était il y a 2 mois et demi, déjà.

vendredi 10 octobre 2008

Dites donc...

...vous êtes silencieux.
Heureusement que Google Analytics est là pour me dire que vous me lisez!

Enfin!

Le Ministère de l'éducation tend la main à l'UQAM pour l'aider à se sortir du gouffre.
Une main conditionnelle, évidemment.
Une main intéressée.
Une main prête à tout lâcher si ça ne se passe pas comme elle l'entend.
Une main comme ça, un peu salope.

Mais une main quand même.

Et, même s'il n'y a pas de lien direct de cause à effet, ça fait du bien de se dire qu'on n'a pas fait la grève pour rien; que, quelque part, l'appel des étudiants, mêlé à celui du recteur, des professeurs, du conseil d'administration, des autres universités, a fini par se rendre à l'oreille la ministre.

Allez. On repart du bon pied, et pas de projet immobilier, cette fois.

mardi 7 octobre 2008

Seuls


Comment fait-on pour se battre contre l'ennui?
Comment sait-on qu'on est en train de rater sa vie?
Comment retrouver l'enchantement de l'enfance?
Peut-on continuer à vivre quand cet enchantement a disparu?
Pourquoi parlons-nous?
Pouvons-nous nous taire, ne serait-ce qu'une heure?
Comment pouvons-nous voir qui nous sommes vraiment?
À quoi sert-il d'être quelqu'un dans la vie?
Pouvons-nous, une fois pour toute, ouvrir le champ des possibles?

Que veut nous dire l'un des plus grands dramaturges québécois contemporains (sur lui, sur nous, sur le théâtre) quand il se ferme la gueule pendant près d'une heure et joue avec des couleurs?

À travers ce dialogue formel qu'il établit avec Robert Lepage, Wajdi Mouawad, dans Seuls, s'approprie ce cadre qui est le lieu de tous les possibles.

Il y aurait des lignes et des lignes à écrire sur ce spectacle mais, à l'image de Wajdi, je me tairai ici.

Les zétranges

Cet après-midi, dans l'autobus. La fille qui travaille à la fruiterie d'à côté s'apprête à descendre, moi aussi. On s'approche de la porte. Elle, elle est musulmane, discrètement voilée, d'origine arabe. Moi, ben, mettons que je détonnerais pas fort dans une première communion.

Deux vieilles dames assises près de la porte parlent d'assurance-chômage et de fond de pension. Elle montent le son quand on approche.

La première : Les étrangers, là... Les étrangers, quand y'arrivent icitte, y'en reçoivent à la pelletée, de l'argent! Pis nous autres...

La deuxième : Pis nous autres, on travaille, criss, pis quand vient le temps de ravoir notre argent... Tssss...

Elles nous regardent. L'autobus s'arrête, on descend.
Elles secouent la tête, l'air de dire "tssss...", encore.

*

Il n'y a pas une semaine, Soki, une amie de mon oncle, réfugiée politique congolaise, mère de 6 enfants et enceinte de jumeaux, est morte d'une hémorragie interne parce que son médecin n'a pas voulu la voir sans rendez-vous, supposant qu'elle se plaignait pour rien. Rima Elkouri a parlé d'elle, samedi dernier, dans La Presse. Son mari, diplômé universitaire, défrichait des terres dans le Nord du Québec pour faire vivre les enfants.

dimanche 5 octobre 2008

Barack, ami des terroristes


Décidément, elle ne sait plus quoi inventer.

Deux solitudes

Après-midi tranquille à la Place des arts.

À Wilfrid-Pelletier, l'OSM, dont le déficit est périodiquement épongé par le gouvernement, a du mal à remplir plus de la moitié de la salle et, à l'entracte, une cinquantaine de spectateurs s'en vont, déçus par le concert.

Juste à côté, sur l'Esplanade, des gens manifestent bruyamment contre les coupes budgétaires en culture du gouvernement Harper. Richard Séguin, Mara Tremblay, Vincent Vallières, Stéphane Archambault et quelques autres chantent avec eux.

À la fin des deux événements, les abonnés de l'OSM et les manifestants se croisent dans le Hall des Pas perdus.

Les manifestants vont vers le métro; les abonnés, vers le stationnement.

samedi 4 octobre 2008

The End of History


Pour bercer notre mélancolie automnale, à la maison, on a ressorti Fionn Regan, en même temps que les chandails chauds, le thé et les foulards.

C'est Anne-Marie et William qui nous l'avaient fait découvrir, il y a un peu plus d'un an, et on était tombés en amour - ce genre d'amour qui dure.

Le folk tristounet de sa guitare, l'éraillé de sa voix tirant vers l'aigu, ses textes intelligents, remplis de spleen mais parfois drôles aussi, tout en lui respire l'automne et me chavire à chaque fois. C'est un disque qui s'écoute quand la lumière descend derrière les arbres qui rougissent, en regardant mijoter une sauce à spaghetti et en buvant du vin rouge. C'est aussi un disque qui s'écoute, emmitouflé dans une couverture de laine, en buvant du thé noir et en lisant Océan mer, par un gris après-midi d'automne.

À Noël dernier, on l'a offert à deux personnes. J'avais envie de le partager avec encore plus de gens.

Voilà, c'est fait.

vendredi 3 octobre 2008

Chronique universitaire

Entendu par Samuel dans un cours du bacc en enseignement du français au secondaire où il était question du roman épistolaire :

"Une lettre, là, c'est-tu comme quand on s'adresse à quelqu'un, genre?"

Maudit que j'ai hâte d'avoir des enfants au secondaire.

jeudi 2 octobre 2008

Nukelar


Au débat des candidats à la vice-présidence, Sarah Palin a inventé un nouveau concept : les nukelar bombs.

Je n'ai rien à ajouter.

Chronique universitaire

Jeudi matin, pavillon Judith-Jasmin.

Une grande classe sans fenêtre. Assises à des pupitres, une soixantaine d'étudiantes font face à une professeure en tailleur-jupe. Parmi elles, 3 représentants de la gent masculine tentent tant bien que mal de passer inaperçus.

Entre la professeure et les étudiantes, la conversation tourne depuis une heure autour de la 3e partie d'Angéline de Montbrun, un roman de Laure Conan que vous n'avez sans doute pas lu (d'ailleurs, à moins que vous vous intéressiez aux études québécoises ou féministes, je ne vous conseille pas spécialement de le faire non plus). C'est que la 3e partie en question prend la forme d'un journal intime et fait, disons, quelques entorses à la linéarité traditionnelle du récit. En d'autres termes, il y a des flash-back dedans.

Professeure féministe, concluant son argumentaire. On associe généralement les récits plus circulaires, plus cycliques, à l'écriture des femmes. On peut voir que le journal intime d'Angéline entre là-dedans, et donc on a vraiment l'émergence d'une voix de femme chez Laure Conan.

Étudiante sceptique, risquant une question. Mais il me semble que plusieurs auteurs masculins brisent aussi la linéarité, non? C'est pas juste les femmes qui utilisent l'analepse, non?

(Et voilà, vous venez d'apprendre un mot : une analepse, c'est un flash-back.)

Professeure féministe, indulgente pour cette brebis égarée. Oui, bien sûr, on retrouve ça chez certains grands auteurs masculins. Proust, par exemple. Quoique, Proust... Elle s'interrompt, pensive. En fait, pour certains, Proust n'est pas vraiment un grand auteur, parce qu'il n'est pas assez masculin, il n'est pas assez linéaire...

***

OK. Si quelqu'un me trouve QUI a pu être assez cave pour dire ça de Proust, je promets de ne plus chialer sur la mauvaise foi des études féministes pendant au moins deux semaines.

mercredi 1 octobre 2008

Avez-vous regardé le débat des chefs?

Visiblement, Claude Carignan, candidat conservateur dans Rivière-des-Mille-Îles, ne l'a pas écouté, lui:

"On a vu du côté de M. Harper un chef solide, un leader, qui a bien répondu aux questions."