mercredi 31 décembre 2008

Mourir à Noël (2)


J'ai vu Le retour au TNM, en novembre (la pièce d'Harold Pinter, pas une adaptation du téléroman du même nom). C'était pas très bon, je dois dire. Comme (trop) souvent au TNM.

Cependant, ça m'a fait un peu penser, dans un autre genre, à du Caryl Churchill : Le retour avait quelque chose de très Blue Heart, section "Cafetière bleue". C'est peut-être tiré par les cheveux, comme rapprochement, je dis peut-être ça seulement parce qu'ils sont tous les deux britanniques. Mais enfin, à cause de ça, j'ai eu envie de lire du Pinter en anglais. Son théâtre, qui a quand même contribué à son Nobel de littérature, est certainement plus intéressant en langue originale, puisqu'il est pratiquement intraduisible.

J'ai commencé du même coup à m'intéresser à l'individu, que je ne connaissais que de nom, à travers des cours de dramaturgie suivis à l'université. J'ai découvert que c'était une maudite grande gueule, qu'il s'était opposé à la guerre en Irak. Qu'il était un écrivain qui profite de sa tribune pour essayer de de faire bouger des choses, au risque de susciter de la controverse. Qu'il était aussi intéressant que son oeuvre.

Et bang, il meurt la veille de Noël.

C'est un peu comme perdre un ami que tu viens juste de te rencontrer. Et puis, la mort d'un Nobel de littérature, c'est toujours une perte pour l'humanité, surtout quand il est aussi mêlé à la vie publique.

2 commentaires:

Marie-Pier a dit…

Ça m'a tellement fait un choc quand j'ai appris la nouvelle. J'adore Pinter alors j'en suis restée muette.

C'est vrai, d'après mes souvenirs, il y a un petit quelque chose de Blue Heart dans Le Retour, ou l'inverse. Un petit aspect plus absurde, sans l'être totalement, je ne sais trop.

Je n'ai pas vu la version TNM et je crois qu'il en est mieux ainsi.

Esquimaude a dit…

En effet. Ni Max, ni moi, ni Guillaume Thériault (croisé au TNM le soir même) n'avions aimé ça...