samedi 20 décembre 2008

Jouez hautbois, résonnez musettes

Moi aussi, comme William, ça a commencé par un appel surprenant qui m'annonçait la naissance très prochaine de ce grand petit homme. Un mélange d'excitation, de soulagement, d'anxiété et de sérénité, aux deux bouts du fil.

Puis, un long trajet. Un très long trajet, jusqu'à une chambre lointaine. Et finalement une famille toute neuve, qui n'existait qu'abstraitement deux jours plus tôt, mais qui venait de prendre un coup de concret grâce à cette petite force de la nature : presque 12 livres à la naissance, pas né et déjà excentrique. Petit cadeau technologique, aussi, parce que sans les échographies et la césarienne, il aurait très bien pu y rester.

Mais il est là, et il est calme, tout emmailloté par son papa. Il a l'air d'avoir un mois, mais il a deux jours. Et il est fort en maudit. Une force tranquille. Comme ses parents, qui ont l'air d'avoir fait ça toute leur vie. Il y a quelque chose de fascinant à voir deux personnes qu'on connaît et qu'on aime depuis longtemps transformées en parents et prolongées dans un tout petit être qui a tellement besoin d'eux. Et c'est encore plus fascinant d'avoir l'impression que ce petit-là, il a toujours été là, il a toujours fait partie de la gang.

En les regardant tous les trois, je me disais qu'il était foutuement bien tombé, ce bébé.

Bienvenue, Henri!

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