samedi 20 juin 2009

Animateur en programmation de soirée nationale


Ça y est. C'est la fin de Macadam Tribus, après douze ans d'antenne.

J'ai découvert cette émission vers la fin de mon secondaire, alors que je n'étais pas encore l'auditrice assidue de la Première Chaîne que je suis aujourd'hui, grâce à des amis plus cultivés que moi. Je n'y suis pas toujours restée fidèle, mais j'y suis toujours revenue, périodiquement - il faut dire que, avec la plus récente case horaire, c'était devenu plutôt impraticable. Et ne me parlez pas de la baladodiffusion, j'ai essayé, mais je suis incapable d'écouter une émission de radio "en retard" comme on écouterait un épisode de série enregistré à la télé.

N'empêche, même de loin, ça me rassurait de savoir qu'il y avait, à la radio d'état, une émission comme Macadam Tribus, qui était capable d'atteindre un niveau de connerie qui n'avait d'égal que l'intelligence des animateurs et des chroniqueurs. Et une émission qui faisait jouer tout ce dont Fréquence libre, et encore moins Espace musique, n'osaient même pas parler.

Il y avait ce jeu constant, aussi, entre le vrai et le faux, cette zone grise dont Jacques Bertrand a parlé tout à l'heure chez Le Bigot, dans laquelle l'auditeur est toujours plongé, et qui me plaisait tellement. À Radio-Canada, ne pas savoir si ce qu'on nous dit est sérieux ou si on se fout de notre gueule est une chose rare. Qui exerce l'esprit critique et le sens de l'ironie.

Et c'est peut-être pour ça que c'est là qu'on coupe, aussi.

Je vous laisse sur un extrait, ici.

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