dimanche 13 mars 2011

La cabane à sucre du Pied de cochon

Ça commence par Martin Picard qui joue au hockey devant la cabane dans le soir qui tombe, alors qu'on arrive pour souper, moi et les 22 amis avec qui j'ai une réservation ce soir-là. On est excités comme des enfants, prêts à dévorer le meilleur repas de cabane à sucre de notre vie.

On entre, c'est déjà plein de monde assis, comme dans une vraie cabane, à des longues tables en bois. Pas de menu, sauf une carte des vins. On s'entasse à 13 à notre table, on commande les premiers pichets de bière ou de cidre, et ça commence. Comme à la cabane traditionnelle, les serveurs apportent les plats au centre de la table, et on s'arrange pour que tout le monde en aie à son goût.

14 plats différents en 3 heures, le tout pour 54$ chacun (plus taxes, pourboire et boisson).

Les entrées

On commence en douceur avec des huîtres à la gelée d'eau de mer et de sirop d'érable.
Puis, les sushis frits au saumon (cru) débarquent, avec une petite sauce probablement sucrée au sirop (je ne saurais trop dire, je l'ai goûtée trop vite).

Ensuite, en même temps, arrivent sur la table un plateau contenant des tranches d'esturgeon fumé, des petites crêpes de sarrasin, de la crème sûre et des oignons (pour se concocter de dé-li-cieux petits canapés) ainsi qu'un bol de salade d'oreilles de criss (toutes légères et juste assez salées), cheddar, jambon et pacanes, avec une vinaigrette très pied-de-cochonesque, c'est-à-dire bien vinaigrée.

Et finalement, une soupière de soupe aux pois au foie gras. De temps en temps, entre les pois, des morceaux de foie gras nous explosent dans la bouche.

À ce stade-ci, je n'ai mangé qu'une unité de chacun des services (OUI OUI, même les huîtres et les sushis!), pas parce que ce n'était pas bon, bien au contraire - c'était à se rouler par terre, on aurait voulu que chaque bouchée dure toute la vie -, mais parce que je voulais me garder un peu d'espace pour goûter au reste... Car c'était pas fini!

Les plats principaux

Imaginez la meilleure tourtière que vous avez mangée de votre vie, et améliorez-la encore un peu : vous vous rapprochez un peu de la tourtière au porc (viande braisée et viande hachée) au ketchup maison qui nous est servie.

Elle est suivie d'une délirante omelette à la bisque de homard (dans laquelle on trouve des bons morceaux dudit crustacé) et aux pommes de terre fondantes.

Puis d'une épaule de porcelet braisée et glacée au sirop d'érable, tendre comme c'est pas permis.

Puis des poulets (entiers) à la bière, accompagnés de petites pommes de terre rissolées absolument délicieuses (on s'est battus pour les dernières) et de morceaux de foie gras (encore).

Le tout agrémenté de fèves au lard au fromage cottage, qui goûtaient étonnamment la poutine. Mais tsé, la bonne poutine.

Le temps de prendre une grande respiration et une gorgée de cidre (OUI OUI, j'ai bu un verre de cidre), et on était prêts pour la suite, à condition d'avoir eu l'intelligence de ne pas se garrocher dans l'un ou l'autre des plats (ce qui, convenons-en, était difficile).

Les desserts

Que serait la cabane à sucre sans tire sur la neige? Eh bien, au Pied de cochon, on vous apporte à la table des barquettes de neige, sur laquelle on a fait couler des flaques de tire flanquées d'un bâton.

Mais ce n'est qu'un classique qui met en appétit (!) pour les flamboyants desserts qui le suivent : nougat glacé et coulis de chocolat décoré de barbe à papa au sirop d'érable, crêpes frites dans le gras de canard et tarte tatin à la crème glacée à la vanille.

Même si on n'en peut plus, on ne peut certainement pas résister à ces oeuvres d'art culinaires, en particulier le nougat (quoique les crêpes frites... et la tarte... hummm!). Ça prenait un café pour faire descendre le tout.

Bref.

La réputation de la cabane n'est pas surfaite, et j'ai même préféré l'expérience à celles que j'avais vécues au resto du même nom. Si vous ne devez manger qu'à une seule cabane à sucre dans votre vie, arrangez-vous pour que ce soit celle-là. Mais soyez prêts à réserver dès septembre prochain pour la prochaine saison des sucres...

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