lundi 5 avril 2010

"If undergrads are the future, we're all doomed"


Je viens d'accepter un contrat de correctrice pour les deux examens finaux d'un cours de français donné aux étudiants du baccalauréat en enseignement des arts (théâtre, danse, musique, art visuel), et j'ai peur. Je suis déjà monitrice pour ce cours-là, et il y a beaucoup d'étudiants à qui je dois réexpliquer ce qu'est un complément direct ou un adverbe. À l'université. Bordel. Ces gens-là veulent enseigner, et ils font une faute aux 7 mots, même quand ils ont droit au dictionnaire.

Alors, j'ai peur : je sens que les examens vont être particulièrement nuisibles pour ma foi en l'humanité, ou du moins, pour ma foi en l'avenir du français au Québec...

Les risques du métier, faut croire. Je vous en reparle quand je serai passée à travers la première pile!

4 commentaires:

Marie-Pier a dit…

Tu as combien de copies à corriger? Après une centaine de dissertations, j'étais vraiment comme dans ce comic. Mmmm... à bien y repenser... après une vingtaine! Bonne chance!

(On déteste ces étudiants qui n'y comprennent rien, mais on reprend toujours des contrats en se disant que c'est plaisant tout de même! L'enseignement, c'est du masochisme.)

:P

Esquimaude a dit…

73 rédactions, suivies par 73 examens (faits par les mêmes personnes). Je devine qu'à la fin de la journée de vendredi (première journée de correction), je serai déjà découragée!

Alexie M a dit…

Aucune attente. C'est le truc.

Moi je deviens insensible. Si je devine ce que l'étudiant veut dire, je mets les points (faut ben que certains passent).

Esquimaude a dit…

Bilan provisoire après 20 copies : les futurs profs sont généralement terribles. Heureusement, il y a en quelques bons sur le lot, à qui je n'ai pas envie de suggérer de se réorienter.